Cette guerre d’Ukraine n’en finit pas. La Russie attaque systématiquement les villes et les villages avec son énorme artillerie, détruisant tout, immeubles, palais, églises, hôpitaux, écoles, avec des milliers de morts civils et militaires et des milliers de blessés. Cette entreprise, méthodique, n’oublie rien. C’est le rouleau compresseur, lent, qui écrase à fond. Il ne restera rien de l’Ukraine sinon des ruines.
On perçoit le recul des Ukrainiens malgré leur courage immense. Ils supplient qu’on vienne les aider, qu’on leur procure au plus vite des armes lourdes et modernes pour riposter à la puissante artillerie russe, dix fois plus nombreuse que celle des Ukrainiens.
Les Européens ont promis beaucoup, mais ces armes arrivent au compte-gouttes. Les Européens qu’on croyait unis pour aider l’Ukraine sont en réalité divisés. Les Allemands, dépendant pour 60/100 du gaz russe, livrent peu d’armement. Les Russes menacent ceux qui veulent fournir des armes à l’Ukraine de les traiter de co-belligérants.
Les Russes s’amusent à sortir les menaces nucléaires, tactiques et même stratégiques, pour faire rentrer les lapins occidentaux dans leurs terriers.
Poutine est un être complexé. Il est petit de taille. Il a des origines modestes. Il a le pouvoir. Peut-être est-il malade et n’a plus beaucoup de temps à vivre. Mais il s’est construit une histoire glorieuse de l’Empire russe depuis les premiers tsars, et il se prend pour un nouveau Pierre le Grand chargé de reconstruire un nouvel Empire russe après la chute des Soviétiques (Eltsine, Gorbatchev) qui ont permis le morcellement des républiques ex-soviétiques, dont certaines se sont empressées de se rapprocher de l’Europe, de l’Otan, et pour lesquelles Poutine est le diable qui veut les récupérer sous prétexte de les protéger des nazis, c’est-à-dire de l’Europe occidentale, libre mais dépourvue d’une armée européenne de taille à résister aux Russes..
La population russe nourrie de propagande réagit peu. La crainte des emprisonnements et des camps la fait taire. Poutine continue. L’armée lui obéit. Pas de rebelles jusqu’à maintenant et d’autant moins que l’armée russe qui avait mal commencé sa campagne en février et mars 2022, s’est ressaisie et fait actuellement reculer l’armée Ukrainienne moins lourdement armée.
L’Europe, au début unie, a promis monts et merveilles aux Ukrainiens, afin de leur donner une plus forte résistance ; on allait leur procurer des armes modernes qui allaient rivaliser avec celles des Russes. Mais les armes promises arrivent trop lentement. Et l’Ukraine qui a 100 à 200 tués militaires chaque jour est en train de se décourager et d’abandonner certaines villes ou villages pour essayer de résister sur d’autres points du territoire devenus cruciaux.
Le moral baisse. Les médias s’intéressent moins à cette guerre. Il faut du neuf ! Les Usa ont abondamment promis des milliards de dollars et de nombreuses armes de guerre à condition qu’elles ne seront pas tirées sur la Russie, elles ne peuvent pas toucher le sol russe, c’est l’ordre de Biden qui à 78 ans ne semble pas dans la meilleure forme pour commander l’armée des Etats-Unis lors d’une crise mondiale.
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Un bijou littéraire est apparu en juin 2022, édité par le Musée René Magritte, 135 rue Esseghem à 1090 Jette-Bruxelles, tél : 00 32 2 428.26.26. ou info@magrittemuseum.be
Il s’agit d’un livre de 113 pages rassemblant plus de 500 aphorismes de Henry de Montherlant, choisis par le directeur de ce musée, Monsieur André Garitte.
Titre du livre : Montherlant le plus grand penseur au monde.
Prix du livre = 12 eur (plus 4 eur frais postal Belgique, et 13 eur frais postal Europe).
Compte bancaire = BE 22.0682.1674.8547
Livre remarquable par son contenu et sa présentation.
Voici de courts extraits de l’introduction d’André Garitte :
« Ce livre contient plus de 500 sagesses ou idées réussies. Après des années de recherche en littérature (de Platon à Schopenhauer et de Nietzsche à Sartre), il s’est avéré qu’aucun autre philosophe ou moraliste ait jamais été à même de concevoir autant de sagesses. Ce tour de force fait donc d’Henry de Montherlant (1895-1972) « le plus grand penseur au monde ». Ses atouts sont : une grande lucidité, un génie logique, une sensibilité pour l’essentiel, la profondeur d’esprit et un style limpide. Qui croit qu’un autre écrivain atteint le même niveau peut proposer un ensemble aussi valable. Nous n’en avons en tout cas jamais trouvé. (…)
« Cela commence déjà avec le nom : Montherlant. Il est si beau, si noble, si relevé à l’oreille. Le simple fait de prononcer son nom est un plaisir. Il avait aussi une tête expressive, une vraie tête de caractère avec des yeux pénétrants. Avec par-dessus une étendue de cheveux droits, dressés et combatifs, comme on en voit rarement. (…)
Est bien inhabituel et remarquable le fait qu’un homme qui atteint un si haut niveau voulût absolument faire ses preuves physiquement aussi. Course à pied, football, tauromachie, un peu de boxe, volontaire pour son pays pendant la Première Guerre, c’est vraisemblablement sans fin. Heureusement son cerveau est resté intact malgré tout. (…)
Personne n’a jamais tutoyé Montherlant et on ne pouvait pas non plus l’appeler par son prénom. Il donnait l’impression d’être hautain à bon nombre de personnes, mais par ailleurs il repoussait les snobs et les hommes de pouvoir. Et il côtoyait volontiers des êtres simples d’extraction modeste. (…)
Le vrai Montherlant ne correspondait donc pas toujours à la figure publique. Comme lorsque vers 1959, le journaliste anversois Georges Krakowsky, qui admirait l’écrivain, partit à Paris avec son amie Nadia Donckerwolcke pour aller à la recherche de son idole et le rencontrer. Ils sonnèrent chez lui Quai Voltaire, le long de la Seine. Montherlant lui-même apparut à la porte en peignoir et dit : « Monsieur de Montherlant n’est pas à la maison » (témoignage de Nadia Donckerwolcke, 2019).
André Garitte
Directeur du Musée René Magritte