Introduction au sujet de l’Ukraine pour bien comprendre la tragédie actuelle suite à l’attaque russe du 24 février 2022 :
C'est seulement vers 1989 que la libéralisation du régime soviétique et la libération des détenus politiques permettent aux Ukrainiens de s'organiser pour défendre leurs droits à la souveraineté. En 1989, le Mouvement national ukrainien, Roukh, est créé. Lors des élections de mars 1990, les partis ukrainiens du bloc démocratique obtiennent alors environ 25 % des sièges au Parlement. Sous l'influence des députés démocrates, le Parlement adopte, le 16 juillet 1990, la Déclaration sur la souveraineté politique de la République d'Ukraine. C'est le premier pas vers l'indépendance complète de l'Ukraine. Celle-ci est proclamée le 24 août 1991 et confirmée par le référendum du 1er décembre 1991 : 92 % des électeurs votent en faveur de l'indépendance.
Le 8 décembre 1991, la dislocation de l'URSS est actée par l'accord de Minsk, signé par les dirigeants russe, ukrainien et biélorusse.
L'Ukraine devient l'un des membres fondateurs de la Communauté des États indépendants.
Par le Mémorandum de Budapest sur les garanties de sécurité, signé le 5 décembre 1994, l'Ukraine abandonne son arsenal nucléaire en échange de la garantie par les États-Unis, le Royaume-Uni et la Russie de son intégrité territoriale.
Une situation entre Russie et Europe de plus en plus difficile depuis 2004 :
Révolution orange en décembre 2004.
La situation de l'Ukraine, coincée entre la Russie et l'Union européenne, devient difficile dès 2004 avec la Révolution orange, marquant l'opposition entre deux parties de la société, celle majoritairement pro-européenne et occidentale (surtout à l'ouest du pays) et celle russophile (surtout à l'est du pays). La difficile élection du candidat pro-européen Victor Iouchtchenko marque le début de relations tendues avec la Russie qui n'admet pas la prise de distance de l'ancienne république soviétique, jusqu'alors restée alliée de Moscou. Des tensions au niveau du gaz éclatent dès 2006.
En 2010 le pro-russe Victor Ianoukovytch est élu président, mais le courant pro-européen et occidental persiste. À la suite du refus du gouvernement de signer des accords de rapprochement avec l'Union européenne, le renforcement du mouvement Euromaïdan provoque un renversement du pouvoir. Très rapidement, une crise éclate entre les territoires majoritairement russophones du sud-est du pays et le nouveau pouvoir central de Kiev.
Le 11 mars 2014, la Crimée proclame son indépendance, puis à la suite d'un référendum est rattachée à la fédération de Russie le 18 mars. Ce référendum et le rattachement qui a suivi ont été condamnés par l'Ukraine et une large part de la communauté internationale. Ainsi, le 27 mars 2014, l'Assemblée générale de l'ONU a voté la résolution 68/262 sur « l'intégrité territoriale de l'Ukraine », la majorité des pays condamnant le rattachement de la Crimée à la Russie : 100 pays dont les États-Unis et l'UE.
Une guerre civile, dite guerre du Donbass, éclate ensuite dans l'est de l'Ukraine majoritairement russophone, qui entraîne plus de dix mille morts.
L'Ukraine est la cible de cyberattaques dont le but est de réduire la légitimité du pouvoir ukrainien et tester de nouvelles cyberarmes, perturbant également l'économie. Les cyberattaques ont pu notamment arrêter des centrales nucléaires et empêcher les distributeurs de billets de fonctionner. Parmi les attaques, NotPetya (un logiciel malveillant) aurait affecté 70 à 80 % des ordinateurs des grandes entreprises. Bien que NotPetya ait été utilisé par la suite pour créer des attaques mondiales, d'après Microsoft, la première infection a eu lieu en Ukraine. Lors de l'annonce des résultats de l'élection présidentielle en 2014, la principale chaine de télévision, victime d'un piratage, a annoncé des résultats erronés.
En 2016, l'OSCE, une organisation chargée notamment d’observer le cessez-le-feu en Ukraine a été la cible d’une attaque de grande ampleur attribuée à Moscou. L’OSCE est le seul acteur indépendant capable de documenter des exactions ou de vérifier si les promesses faites par Kiev, les prorusses ou le Kremlin sont mises en application. Alors que le conflit dans la région du Donbass semble se transformer en conflit de « basse intensité », depuis le début des combats près d'un million et demi de personnes ont été déplacées, 850 000 à l'intérieur de l'Ukraine, 600 000 en dehors dont 350 000 vers la Russie et 250 000 vers les pays de l'Union européenne.
Le 23 janvier 2022, Joe Biden, président des États-Unis, ordonne aux familles de diplomates américains de quitter le territoire ukrainien en raison des fortes tensions avec la Russie, évoquant « la menace persistante d'une opération militaire russe ».
Le 21 février, le président russe Vladimir Poutine reconnait l'indépendance des républiques populaires autoproclamées de Donetsk et de Lougansk et ordonne à ses troupes de se rendre dans ces parties de l'est de l'Ukraine dans le cadre de ce que le Kremlin qualifie de « mission de maintien de la paix ».
Le 24 février, la Russie procède à des bombardements par missiles de croisière et balistiques sur plusieurs villes ukrainiennes, dont Kiev. Les troupes russes au sol pénètrent sur le territoire ukrainien, ce qui constitue le point de départ de l'invasion de l'Ukraine par la Russie.(Wikipedia)
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Le président de l’Ukraine Volodymyr Zelensky
Volodymyr Oleksandrovytch Zelensky, né le 25 janvier 1978, est un humoriste, producteur, acteur, scénariste, réalisateur et homme d'État ukrainien. Il est président de l'Ukraine depuis le 20 mai 2019.
Puissance de l’armée ukrainienne : L'armée ukrainienne se trouve sous les ordres du ministre de la Défense, celui-ci gère le financement de l'armée (estimé à 1,12 milliard d'euros en 2007), et la défense du territoire. Le commandant en chef est le président : il supervise les déploiements de l'armée, ainsi que les opérations de défense.
À 18 ans, chaque jeune homme est appelé à faire son service militaire, d'une durée de 12 mois pour l'armée de terre et l'armée de l'air, et 18 mois pour la marine. En 2009, les conscrits forment 47 % de l'armée ukrainienne. Cependant, les étudiants qui ont fait une préparation militaire dans leur université sont dispensés de service.
Effectifs : En 2015, l'armée ukrainienne professionnelle compte 280 000 soldats, dont 43 000 travailleurs civils (mécaniciens, techniciens, ingénieurs, et médecins). De même, il y a aussi 700 000 réservistes. La structure de l'armée est la suivante :
145 000 militaires en 2016 (dont 2 brigades blindées, 8 brigades mécanisées, 2 brigades aériennes, 1 brigade aéroportée, 3 brigades d'artilleries, et 1 brigade anti-char.
Armée de l'air ukrainienne : 20 000 militaires en 2016 (dont 247 aéronefs).
Marine ukrainienne : 15 470 militaires en 2016 (dont 2 corvettes, 1 frégate, 1 embarcation de débarquement, 2 navires de soutien).
Paramilitaires :
o Troupes internes du ministère de l'Intérieur (en) : 33 330 militaires (dont 600 travailleurs civils) selon une loi de 2002.
o Service national des gardes-frontières d'Ukraine : 48 000 militaires (dont 6 000 travailleurs civils) selon une loi de 2003.
o Forces de la défense civile (Ministère des Situations d'urgence) : 10 218 militaires (dont 668 travailleurs civils) selon une loi de 1998.
o Garde nationale de l'Ukraine (sous le commandement du ministère de l'Intérieur) : création décidée lors de la crise de Crimée le 14 mars 2014, effectif annoncé de 60 000 hommes8. À l'origine, celle-ci avait été créée le 4 novembre 1991 après l'indépendance du pays sous la supervision directe de la Rada mais avait été démantelée le 11 janvier 2000 dans le cadre d'économies par l'ancien président Leonid Koutchma.
En 2013, les effectifs sont d'environ 180 000 personnes et il est alors prévu qu'ils baissent à 122 000 en 2017. À partir de 2014, les forces armées seront recrutées sur une base contractuelle9. En mars 2014, lors de crise de Crimée, le ministère de la Défense estime que seuls 6 000 hommes des 41 000 soldats d'infanterie étaient « en état de combattre ».
En 1997, l'Ukraine et la Pologne ont signé un accord qui prévoit la formation d'un bataillon commun de maintien de la paix. Depuis 1999, ce bataillon se trouve au Kosovo. (Extraits Wikipedia)
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Après la calamité non encore terminée de la Covid durant les deux dernières années, qui aura fait mourir plus de 30.000 Belges en deux ans et trois mois, nous voilà repartis avec une nouvelle horreur, une guerre à l’est de l’Europe lancée le 24 février à 4 heures du matin, par le président Poutine de Russie et dirigée contre l’Ukraine démocratique, pays immense aux frontières de la Russie et de la Pologne. L’Ukraine ne sera pas protégée, ni par l’Amérique, ni par l’Otan (elle n’est pas membre), ni par aucuns voisins. Le président des USA, Biden, a proclamé très vite que les Etats-Unis n’interviendraient pas sur le terrain. Poutine est maître de tout l’espace air-terre-mer, et du numérique.
L’Ukraine sans alliés, peu armée, avec une aviation réduite, attaquée par une Russie avec ses tanks les plus modernes, une artillerie de masse, maîtresse du ciel, et 180.000 hommes équipés de pieds en cap, est incapable de résister longtemps. Si Poutine le décide, la capitale Kiev sera neutralisée en quelques jours. La stratégie russe est d’encercler l’Ukraine et d’attaquer tout azimut.
On ne trouvera personne parmi les Occidentaux à accepter de mourir pour Kiev. Que de massacres en perspective et quelle fuite éperdue de réfugiés ukrainiens vers la Pologne, la Roumanie, et ensuite les côtes occidentales et l’Amérique, si on le leur permet.
Poutine, le nouveau César, persuadé que les Occidentaux ont berné les Russes au moment de la dislocation du bloc soviétique, en permettant l’indépendance de plusieurs républiques soviétiques de plus en plus tentées de se tourner vers l’Occident, et en intégrant dans l’Union européenne et l’Otan les pays baltes et la Pologne, veut reprendre, petits morceaux par petits morceaux, et faire tomber dans l’escarcelle russe telles la Crimée, la Georgie, et maintenant l’Ukraine pour essayer de recomposer au moins une partie de l’ancien empire russo-soviétique.
Les Occidentaux sont terrorisés. Ils n’iront pas combattre Poutine, mais ils dressent une liste très importante de sanctions notamment économiques pour faire reculer la Russie. La Russie sera déconnectée du système de paiement international Swift, ce qui devrait gêner son commerce international et ses transactions financières . Les capitaux des milliardaires russes, de Poutine et de ses proches seront gelés. Cela suffira-t-il pour arrêter l’attaque de Poutine sur l’Ukraine ?
La réponse de Poutine ne s’est pas fait attendre : il place en alerte sa force de dissuasion nucléaire, sous le prétexte que la Russie risque d’être attaquée par l’OTAN.
Les trente pays membres de l’Otan (organisation du traité de l’Atlantique nord) sont énumérés ci-dessous, avec dates d’entrée dans l’Otan. Sans la présence des Etats-Unis fondateurs en 1949, l’Otan serait incapable de défendre les pays européens.
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Mais après quatre jours de combats, les troupes russes, si elles ont encerclé plusieurs grandes villes d’Ukraine, n’ont pas réussi encore à faire tomber les dirigeants de l’Ukraine. Les Ukrainiens avec des moyens limités résistent avec leur président Zelensky comédien élu à la tête de l’Etat, transformé en chef de guerre admiré par son peuple et par les pays occidentaux qui se sont décidés à fournir à l’Ukraine des moyens matériels, armements et munitions. L’Allemagne a décidé de se réarmer en vitesse et va y consacrer plusieurs milliards de dollars.
Grande nervosité du camp occidental vu que Poutine a prévenu que tous pays qui interféreraient entre la Russie et l’Ukraine, devront supporter un châtiment comme ils n’en auront jamais connu dans leur histoire. Il fait allusion au feu nucléaire.
Plusieurs pays ont déjà enfreint les interdictions furieuses.
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La lourdeur de la masse militaire russe est confrontée à un adversaire ukrainien léger et très mobile, discipliné, combattant le plus souvent de nuit, malgré les bombardements qui frappent les villes. Combien de temps encore avant que la capitale Kiev de près de trois millions d’habitants se rende avec les dirigeants détestés par Poutine ?
Au 1er mars, alors qu’on était quasi certain que Kiev serait attaquée et ne pourrait pas résister, on constate qu’une énorme colonne de 65 kilomètres de chars, engins, transporteurs de troupes, se dirigeant vers Kiev la capitale pour la réduire, se trouve à l’arrêt, faute de carburant et de nourriture suffisante. C’est annoncé ce soir du mardi 1 mars 2022 par le Pentagone américain. Info ou intox ?
Les médias se font l’écho de rumeurs décrivant un Poutine isolé au Kremlin, terrorisé par la Covid, paranoïaque, vivant dans un monde détaché des réalités, et donc devenu très dangereux. Le monde est-il au bord de l’apocalypse nucléaire ?
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